Malgré des décennies de plaidoyer et d’efforts internationaux, la violence à l’égard des femmes demeure l’une des crises de droits humains les plus persistantes et les moins prises en compte. Les progrès réalisés au cours des vingt dernières années restent faibles, tandis que l’ampleur du phénomène continue d’alerter les organisations internationales.
Selon la dernière mise à jour de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une femme sur trois dans le monde — soit près de 840 millions — a été victime au moins une fois dans sa vie de violences physiques et/ou sexuelles commises par un partenaire intime. Ce chiffre, qui reflète une réalité globale, montre que les violences se produisent dans tous les pays, dans tous les milieux sociaux et à tous les âges.
Pourtant, cette violence reste largement silencieuse. Entre stigmatisation, honte, peur des représailles ou manque de confiance dans les institutions, de nombreuses survivantes taisent ce qu’elles subissent. Les experts rappellent que le silence n’est pas un indicateur d’absence de violences, mais plutôt le signe d’une absence de protection efficace.
Face à cette situation alarmante, les Nations Unies et l’OMS appellent à une mobilisation collective. Chacun peut contribuer : briser le silence, soutenir les survivantes, refuser de blâmer les victimes et exiger que les auteurs soient tenus responsables. Les spécialistes insistent sur un point essentiel : si la violence est omniprésente, elle n’est pas pour autant inévitable. Des politiques publiques fortes, une éducation non sexiste, la prévention communautaire et le renforcement de la justice peuvent significativement réduire ce fléau.
Alors que la communauté internationale s’engage à renouveler ses stratégies de protection et de prévention, les voix des survivantes doivent rester au centre des priorités. Derrière chaque chiffre se trouve une vie brisée, et derrière chaque prise de parole, un espoir de changement durable.
#Organisation mondiale de la Santé (OMS)
