Derrière la descente aux enfers de Cheick Oumar Condé, des noms reviennent avec insistance. Celui d’Aboubacar Diabaté, son ancien manager, et celui de Daniel Chrysostome, directeur sportif du club de Venise. Deux hommes aujourd’hui accusés, dans l’entourage du joueur, d’avoir méthodiquement saboté sa carrière.
Tout commence lorsque Cheick Oumar Condé décide de rompre avec Aboubacar Diabaté. En cause : des contrats jugés déséquilibrés, où le joueur percevait peu tandis que son manager empochait l’essentiel. En mettant fin à cette collaboration qu’il estimait toxique, l’international guinéen pensait reprendre le contrôle de son avenir. Il aurait, au contraire, déclenché une guerre froide.
Selon plusieurs sources, Aboubacar Diabaté n’aurait jamais digéré cette rupture. Usant de ses relations et de ses réseaux, notamment avec Daniel Chrysostome, il aurait activé une mécanique de représailles. Une vengeance silencieuse, mais redoutablement efficace, visant à isoler et à punir le joueur pour son audace.
Le rôle de Daniel Chrysostome est aujourd’hui au cœur des interrogations. Non seulement Cheick Oumar Condé a été écarté sans motif clair, mais toute demande de résiliation de contrat, pourtant essentielle pour sauver sa carrière, a été catégoriquement rejetée. Un refus interprété comme l’exécution docile d’une volonté extérieure, au mépris de l’intérêt sportif et humain du joueur.
Le résultat est cruel : une carrière prise en otage, un joueur plongé dans la détresse morale, des nuits blanches et un avenir professionnel suspendu à des règlements de comptes personnels. La sanction semble assumée, la punition revendiquée : faire payer à Cheick Oumar Condé son indépendance.
Ce scandale met en lumière une dérive inquiétante du football moderne. Qui protège réellement les joueurs face aux abus de pouvoir de certains agents et dirigeants ? Jusqu’à quand des carrières continueront-elles d’être brisées pour des intérêts personnels et des vengeances privées ?
Cheick Oumar Condé, lui, ne réclame ni privilège ni traitement de faveur. Il demande simplement le droit de jouer au football. Un droit fondamental que certains semblent déterminés à lui refuser.

