La disparition d’Anicet Ekane continue de susciter une vague d’émotions et de réflexions profondes au sein de l’opinion camerounaise et au-delà. Figure politique connue pour son engagement contre les injustices et pour son combat en faveur du changement, sa mort alimente aujourd’hui un débat plus vaste : celui de l’avenir du peuple camerounais face aux défis politiques et sociaux du pays.
Dans une déclaration pleine d’émotion, le Dr David Makongo invite les Camerounais à dépasser la douleur individuelle pour regarder en face le drame collectif. Selon lui, il ne s’agit pas seulement de pleurer un homme, mais de s’interroger sur l’état d’une nation qui, dit-il, « ne sera que des morts-vivants tant que le véritable changement n’aura pas été possible ».
Pour le Dr Makongo, le décès d’Anicet Ekane n’est pas un simple événement tragique. Il représente, affirme-t-il, un symbole douloureux d’une situation où « des vies sont brutalement interrompues sans que justice ne soit rendue ». Dans sa déclaration, il pointe du doigt un système politique qu’il estime responsable de nombreuses injustices et qu’il accuse de s’arroger un pouvoir de vie ou de mort sur les citoyens.
L’homme de terrain et analyste politique va plus loin, estimant qu’il est « presque trop tard » pour espérer un sursaut national si les citoyens ne se lèvent pas comme un bloc. Son appel est clair : seule une mobilisation unie, transversale et nationale pourrait ouvrir la voie à un véritable changement politique et social au Cameroun.
« Soit vous vous levez ensemble et vous luttez pour le changement, soit vous restez divisés et vous continuez à périr, un par un », avertit-il dans un message sans détour adressé à ses compatriotes.
Évoquant également la mémoire de Martin Nzogo, autre figure dont la disparition avait suscité une émotion ponctuelle avant que le quotidien ne reprenne « comme si de rien n’était », il interpelle les Camerounais sur la nécessité de rompre avec ce cycle de résignation.
Pour le Dr Makongo, l’âme d’Anicet Ekane ne trouvera pas la paix tant que le combat qu’il portait — celui de l’unité, de la justice et du changement — n’aura pas abouti. Un message qui résonne aujourd’hui avec force dans un pays où les tensions politiques et sociales restent vives.
Alors que le Cameroun tente d’avancer entre espoir et incertitudes, la disparition d’Anicet Ekane rallume, une fois encore, la question fondamentale : quel avenir pour une nation qui peine toujours à s’unir pour défendre ses propres aspirations ?

