Avec 19 usines de dessalement opérationnelles et une capacité nationale portée à 3,7 millions de m³ d’eau par jour, l’Algérie consolide sa place parmi les leaders mondiaux du secteur. Le pays se hisse ainsi au premier rang en Afrique, au deuxième dans le monde arabe, et au deuxième en Méditerranée, confirmant une stratégie ambitieuse en matière de sécurité hydrique.
Cette performance a été saluée lors de la visite du président du Groupe de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah, à la station de dessalement Fouka 2, dans la banlieue ouest d’Alger. Accompagné de Lahcen Bada, président-directeur général de l’Algerian Desalination Company (ADC), il a pu constater les progrès rapides réalisés par le pays.

Selon M. Bada, cinq nouvelles stations, représentant une capacité cumulée de 1,5 million de m³/jour, ont été mises en service en 2025, et ce, « dans des temps records ». Une avancée que M. Ould Tah a jugée exemplaire, exprimant le souhait que cette expertise puisse bénéficier au reste du continent, alors que les pénuries d’eau s’aggravent dans plusieurs pays africains sous l’effet du changement climatique.
Un programme national d’envergure
L’Algérie déploie actuellement un programme hydrique de grande ampleur, qui prévoit, d’ici 2030 :

27 stations de dessalement à travers le pays,
une capacité totale portée à 5,7 millions de m³/jour,
plus de 2 148 km de réseaux,
et une desserte de plus de 28 millions de personnes.
L’objectif stratégique est clair : assurer 60 % de l’approvisionnement national en eau potable grâce au dessalement, renforçant ainsi la résilience du pays face aux aléas climatiques.
Innovation et économie circulaire : la nouvelle orientation d’ADC
Au-delà de la production d’eau potable, ADC mise sur une approche durable et intégrée. L’entreprise développe plusieurs solutions visant à valoriser les rejets issus du dessalement, parmi lesquelles :
la transformation des saumures en sel de table,
la production de matériaux destinés à l’industrie des batteries électriques,
le traitement des remontées salines qui menacent les oasis du Sud et leurs dattiers, grâce à des containers modulables fonctionnant à l’énergie solaire.
Ces initiatives s’inscrivent dans une logique d’économie circulaire, tout en protégeant les écosystèmes fragiles du pays.
Une visite placée sous le signe du partenariat africain

La visite de M. Sidi Ould Tah en Algérie a débuté par une audience avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, témoignant de la volonté des deux parties de renforcer la coopération dans le domaine de l’eau et de promouvoir des solutions africaines aux défis climatiques.
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