Billy KEITA , entre amitié et respect mutuel.
Quand la forme fait oublier le fond halte à la dictature des mots mal prononcés. Il arrive, même aux plus grandes figures d’État, de trébucher sur un mot. Cela s’appelle une labecixe : un accroc dans l’élocution, un faux pas dans la diction, mais jamais un échec de pensée. Dans un discours public, cet incident est humain, universel, et ne doit jamais devenir un outil d’acharnement ni d’instrumentalisation politique.
Le ministre directeur de cabinet à la Présidence, Djiba Diakité, en est la dernière victime. Lors de son intervention au lancement du projet Simandou, une petite hésitation de prononciation a suffi pour que les réseaux sociaux se déchaînent. Ce que certains ont tourné en dérision n’était pourtant rien d’autre qu’un glissement de langue, une erreur de communication que l’on appelle dans le jargon professionnel un défaut de médias training pas un manquement de compétence, encore moins une preuve d’incompétence.
Réduire l’engagement d’un homme, sa rigueur, et la portée stratégique du Simandou à une labécixe, c’est comme juger un livre à la pliure de sa couverture. Djiba Diakité ne mérite ni lynchage virtuel, ni lectures biaisées. Il incarne une dynamique, un cap, un leadership discret mais efficace. Ses actes parlent, que les mots parfois trébuchent ne change rien à la marche du pays vers la souveraineté économique.
À ceux qui rient d’un lapsus, nous répondons par des chiffres, des emplois créés, des infrastructures sorties de terre. À ceux qui ironisent, nous opposons la réalité : Simandou n’est plus un rêve, c’est un chantier en marche.
Doit-on rappeler que même Barack Obama, orateur hors pair, a été pris à défaut en 2009 lorsqu’il a trébuché sur le serment présidentiel devant la Cour suprême ? Ou encore Emmanuel Macron, qui en 2018, ou Joe Biden. Cela n’a jamais effacé leur légitimité ni leur action, a bafouillé lors d’un discours à l’ONU, provoquant un rire discret, sans jamais ternir son image ? Les exemples abondent. Ces erreurs n’ont jamais annulé la force des politiques portées par ces hommes d’État.
Alors, pourquoi ce deux poids deux mesures en Guinée ? Pourquoi réduire la vision stratégique de Simandou, sa mise en œuvre historique et l’élan de transformation nationale, à une simple syllabe mal prononcée ? C’est là une forme de paresse intellectuelle doublée d’un acharnement injuste.
Quand une simple erreur de prononciation devient un prétexte d’acharnement défendre la parole publique face à la malveillance numérique. Ministre Djiba Diakité, acteur central du projet Simandou, mérite mieux qu’une moquerie virale. Son travail acharné, sa discrétion stratégique, son implication dans les négociations internationales sont autant de preuves concrètes de son efficacité. Ce projet de 20 milliards USD, moteur de centaines de milliers d’emplois et de la renaissance économique guinéenne, ne saurait être entaché par une crispation phonétique.
Ceux qui rient d’un mot oublié, prononcé de travers, ignorent que l’histoire ne retient pas les fautes de langue, mais les réussites nationales. Pendant qu’ils ironisent, la Guinée avance. Le chemin est encore long, mais la direction est claire.
À ceux qui cherchent les fautes de langage, nous opposons les pages de développement en train de s’écrire. Car en vérité, ce n’est pas l’éloquence parfaite qui construit une nation, mais la volonté ferme et les actes concrets. La Guinée avance. Que ceux qui restent bloqués sur les virgules ne freinent pas ceux qui écrivent les paragraphes de notre avenir.
Par la plume d’un citoyen indigné, mais lucide. La voix d’un Guinéen attaché à l’essentiel.
Billy KEITA, ntre amitié et respect mutuel.
