Santé – L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tenu à clarifier, ce mercredi, un sujet sensible relancé par les récentes déclarations du président américain Donald Trump. Celui-ci avait affirmé que la prise de Tylenol (paracétamol) pendant la grossesse et certains vaccins administrés aux nourrissons pourraient être liés à l’autisme.
Face à ces affirmations, l’agence sanitaire onusienne a été catégorique : aucune preuve scientifique ne démontre un lien entre l’autisme et l’utilisation du paracétamol pendant la grossesse, ni avec la vaccination infantile.
Des preuves scientifiques solides
« Il n’existe actuellement aucune donnée concluante établissant un lien entre l’acétaminophène (paracétamol) et l’autisme », précise l’OMS.
L’organisation ajoute : « De nombreuses preuves solides montrent que les vaccins infantiles ne causent pas l’autisme. Des études à grande échelle et de haute qualité, menées dans divers pays, sont toutes arrivées à la même conclusion. »
Depuis 1999, des experts indépendants travaillant avec l’OMS ont confirmé à plusieurs reprises que les vaccins, y compris ceux contenant du thiomersal ou de l’aluminium, ne provoquent pas d’autisme ni d’autres troubles du développement.
Le rôle central des vaccins
L’OMS rappelle que le calendrier mondial de vaccination, élaboré sur la base de données scientifiques et adopté par tous les pays, a permis de sauver au moins 154 millions de vies au cours des 50 dernières années.
Elle insiste sur le fait que la vaccination demeure essentielle pour la santé des enfants et des communautés.
Concernant la grossesse, l’agence recommande aux femmes enceintes de toujours consulter leur médecin avant de prendre un traitement : « Tout médicament doit être utilisé avec prudence, en particulier au cours des trois premiers mois de grossesse, et uniquement sur conseil médical. »
L’autisme, une préoccupation mondiale
À l’échelle mondiale, près de 62 millions de personnes, soit une sur 127, vivent avec un trouble du spectre autistique. Les causes exactes ne sont pas encore établies, même si plusieurs facteurs génétiques et environnementaux sont étudiés.
Ces questions seront au cœur des débats lors de la 4ᵉ réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles et la santé mentale, prévue ce jeudi 25 septembre à New York.
En attendant, l’OMS insiste : les vaccins et le paracétamol, utilisés conformément aux recommandations médicales, ne sont pas responsables de l’autisme

